Musique et délices
L'histoire est toute simple:
Une chouette rayée
Est venue s'installer
Au refuge de l'ile
Pour manger un reptile
Un petit souvenir du Refuge Faunique de l'île St-Bernard - novembre 2024
Les hérons et les aigrettes se déplacent généralement dans des eaux peu profondes à la poursuite de leurs proies, planant au-dessus d'elles puis plongeant soudainement. Parfois, les grands hérons bleus rassemblent quelques ménés en les dirigeant vers les eaux peu profondes dans l'espoir d'augmenter leur efficacité de recherche de nourriture.
Herons and egrets typically wade in shallow water in pursuit of prey, hovering above them and then suddenly diving. Sometimes Great blue herons will herd minnows toward the shallow ends of water in the hope of increasing their foraging efficiency.
The Veil Nebula is a cloud of hot, ionized gas and dust located in the Cygnus constellation and imaged here in the narrowband wavelengths under a Bortle 9 sky.
La nébuleuse du Voile est un nuage de gaz et de poussière chauds et ionisés situé dans la constellation du Cygne et photographié ici dans les longueurs d'onde à bande étroite sous un ciel Bortle 9.
Cette fois, j'ai décidé de mettre bout à bout quelques-unes de mes images d'astronomie pour en faire un film. Le sujet est simple: les textures et les toiles de peintre que ces images inspirent.
En effet, si l'on accepte de s'immerger, un moment, dans les images de nébuleuses, prises avec un télescope, et d'y naviguer comme dans un canot sur des mers tumultueuses, on y verra surgir des tableaux incroyables, faits de panoramas imaginaires, d'univers dantesques et de paysages fantasmagoriques - ou encore cette expression de Saint-Exupéry: "Ce sera comme si je t'avais donné, au lieu d'étoiles, des tas de petits grelots qui savent rire..." Et il rit encore!
Bon voyage! Le cosmos est tout à fait étonnant...
If we agree to immerse ourselves, for a moment, in the images of nebulae, taken with a telescope, and to navigate therein as in a canoe on tumultuous seas, we shall see incredible paintings emerge made of imaginary panoramas, of Dantesque universe, phantasmagorical landscapes or even this expression from Saint-Exupéry: "It will be as if I had given you, instead of stars, lots of little bells that know how to laugh..." And he laughs again!
Si le fleuve donne envie de partir, de se libérer une vie peut-être trop routinière, le rivage demeure le lieu de transition tout désigné entre cette aventure d'ampleur méditerranéenne et la douceur reposante des grandes herbes marécageuses qui foisonnent dans les étangs et marais aux abords du fleuve.
Que ce soit au marais, à l'étang ou au fleuve, l'eau est omniprésente; elle demeure insaisissable et transitoire, elle est la métaphore de notre existence terrestre.
If the Saint Lawrence river makes you want to leave, to free yourself from a life that is perhaps too routine, the shore remains the ideal place of transition between that kind of Mediterranean adventure and the restful peace of the tall marshy grasses that abound in the ponds and marshes on the banks of the river. Whether in the marsh, the pond or the river, water is omnipresent; it remains elusive and transitory, it is the metaphor of our earthly existence.
La nébuleuse à la Tête de Cheval est une petite nébuleuse très sombre située juste au sud d'Alnitak, l'étoile la plus orientale de la ceinture d'Orion. Cette formation nuageuse particulière est éclairée par l'étoile (Sigma Orionis) et elle apparaît en silhouette DEVANT les stries de nébulosité rouge qui s'évaporent de IC434 en arrière-plan, et qui sont dues aux champs magnétiques présents dans la nébuleuse.
Cette petite vidéo amateur parcourt les principales étapes du traitement de ces images pourtant prises par un ciel nuageux de classe Bortle 8-9 -- grâce à des filtres à bandes étroites.
The Horsehead Nebula is a small, very dark nebula located just south of Alnitak, the easternmost star in Orion's belt. This peculiar cloud formation is illuminated by the star (Sigma Orionis) and is silhouetted IN FRONT of the streaks of red nebulosity evaporating from IC434 in the background, which are due to the magnetic fields present in the nebula.
This short amateur video goes through the main steps of processing the images, even though they were taken under a Bortle 8-9 cloudy sky -- using dual narrowband filters.
The silence of dawn turns to light as birds flex their wings and part from the solitude of night. This is also when I reconvene with the hinterland...
Je marchais à Boucherville, dans un sentier du parc de la Frayère, en bordure du fleuve, lorsque de grands hérons bleus surgirent dans le ciel, glissant manifestement à la dérive. Ils étaient nombreux et encerclaient le lac des Voiles, gravitant lentement, apparemment sans ambition, sans prétexte. Certains entreprirent même d'atterrir sur la cime des arbres, mais ils eurent tôt fait de reprendre leur vol - silencieusement, placidement, impassiblement. Une expérience particulière, un spectacle malheureusement trop large pour être convenablement capté avec une telephoto... Une héronnière en pérégrination?
En photographie et en cinéma, on parlait autrefois de pellicule - ce qui, au fond, désignait la bande transparente servant de support aux images d'un film. Il y avait alors la pellicule positive, la pellicule négative, la pellicule rapide et... la pellicule lente.
Cette dernière signifiait un film lent - une forme d'expression où la lenteur s'exprimait par le rythme, la séquence des images et le sujet abordé.
La technologie du film a bien changé, depuis. Mais je trouvais l'expression encore bien appropriée à l'indolence de mon sujet: l'aigrette blanche.
Filmé, juin 2023, au refuge Marguerite-d'Youville de l'île St-Bernard.
Une journée dans la vie d'un photographe animalier en herbe peut représenter dix kilomètres de randonnée pédestre, de recherche d'oiseaux, d'observation d'animaux ainsi que des heures d'écoute dans cet environnement sonore incroyablement riche qui nous entoure.
Voici une fusion de quelques clips vidéo pris ce 23 mai lors d'une reconnaissance de la Digue aux Aigrettes (de la réserve faunique Saint-François) près de Dundee et des sentiers de l'Île St-Bernard (du Refuge faunique Marquerite d'Youville) à Châteauguay. Bon visionnement!
Voici quelques photos prises récemment le long des rives du Saint-Laurent -- allant de Cooper Marsh jusqu'au parc de la Commune à Verchère.
Certaines de ces photos sont des instants de 'photographie séquentielle'.
Le printemps s'installe et déjà on peut observer les allers et venues du Quiscale bronzé, de l'étourneau sansonnet, de la Couleuvre mince, du Cardinal rouge, du Huard et du Garrot à œil d'or, sans parler de l'Hirondelle bicolore.
Et vers la fin de cette présentation, vous pourrez voir quelques exemples de 'photographie séquentielle'. Je ne vous en dis pas plus long.
Hier, c'était la fête du verglas - et de tout ce qui vient avec. (Verglas du 5 avril 2023)
Les pousses printanières étaient frigorifiées, mais il y avait néanmoins quelques images qui pendouillaient au bord des branches, prêtes à la cueillette: des bourgeons anesthésiés dans leur évolution, des brindilles de thuya enrobées de glace, des cynorhodons emprisonnés dans un glaçon, et même quelques fils électriques affichés en dentelle de givre.
L'heure est au printemps et pour vous procurer une petite pause printanière, j'ai assemblé quelques photos récentes de (il va sans dire) mon île préférée...
L'odeur printanière flotte dans l'air. Les entraves de glace cèdent le pas au courant du fleuve et les harles se regroupent avant de repartir - tout comme les bernaches et autres visiteurs. Un épervier s'invite même au rendez-vous, question de surveiller le buffet. Tout un petit monde de canotiers qui flottent sur un Saint-Laurent bien frappé!
Ceux qui, parmi vous, aimez observer les oiseaux aurez sans doute remarqué la pratique d'une forme d'immobilisme chez certaines espèces qui chassent à l'affût, immobiles durant ce qui peut vous sembler une éternité.
On les regarde avec fascination, car rien ne semble bouger: il faut étudier la scène très attentivement pour déceler ne serait-ce qu'une petite mouche ou une libellule en mouvement (je vous invite d'ailleurs à le faire) - de brefs, mais décisifs indices qu'il ne s'agit pas de statues, mais de boules de plumes bien en vie!
Ce petit film se veut donc un éloge de cette pratique très particulière.
Une rencontre documentaire avec un Grand Pic et une chouette rayée, au Refuge Faunique Marguerite d’Youville.
C'est l’occasion de les voir à l’œuvre et en grand format (surtout si vous projetez la vidéo sur TV ou écran d'ordinateur).
Nos parents et grands-parents nous le rappelaient: c'est en forgeant qu'on devient forgeron. On peut deviner que c'est pas mal la même chose pour le Grand Pic. À vous d'en juger...
Film et arrangement musical du Bleu Danube de Strauss: Gilles Naud
L’été 2022 tire sa révérence, l'on sombre dans la quiétude des soirées de septembre, le feu crépite dans la cheminée et l'esprit cède au vagabondage dans l'antichambre des souvenirs. Sur l'écran, de petits animaux et de grands oiseaux se mêlent aux prises de vue glanées au fil des excursions - entre les forets des Laurentides et les berges du Saint-Laurent.
Musique de Gilles Naud
La guitare - c'est la magie de l'âme espagnole, la muse du flamenco national, une mémoire de la glorieuse histoire des conquistadors, les danses et la tradition folklorique, pour ne pas dire le romantisme espagnol avec ses élégantes arabesques mélodiques et ses doux chants d’Andalousie. Voilà ce qui m'a inspiré la musique qui suit dans ce petit film.
Film et composition musicale: Gilles
Ce petit film maison se veut un retour en image sur l'éveil de la nature au printemps 2022. Il présente un petit florilège de courtes séquences filmées à différents endroits (dont le Parc de la Frayère, le Refuge Faunique Marguerite d'Youville, le Waterfront Trail de Cornwall, la Réserve Faunique du lac St-Francois, le Marais de Katevale), et mettant en vedette divers joyaux de la faune québécoise.
Film et musique: Gilles
Les oiseaux migrateurs qui transitent par la rive sud de Montréal s'octroient une petite pause temporelle en ce début de printemps.Malgré la douceur du matin, l'eau du fleuve demeure froide alors que défilent en procession les pans de glace qui dérivent. Cela n'empêche pas le canard colvert, le garrot à oeil d'or et les nombreuses bernaches canadiennes d'y tremper l'orteil pendant cette pause matinale.
Film et musique: Gilles
On sait que les merles conservent les cerises dans les cerisiers comme dans un congélateur: pour les jours où la nourriture se fera plus rare - i.e. par grands froids.
Mais, il faut bien se le dire: leur cueillette des cerises est parfois très particulière…
Vous imaginerez sans doute qu'en hiver, une mangeoire peut se transformer en un véritable cadeau pour les oiseaux qui ont "frette" ou qui ont faim - surtout par les temps froids qui courent!
J'en ai visité une, cette semaine, alors qu'il neigeait, et je peux vous dire que les termes de 'cadeau', 'effervescence' et 'frénésie' ne sont pas de trop pour décrire la situation. Comme vous le verrez, c'était la Mecque des cardinaux et des chardonnerets jaunes!
Noël se dit avec quelques chants de circonstance. J'en ai orchestré quelques-uns pour vous, et pour vous permettre de suivre l'enchaînement des mélodies, j'ai inséré des lignes de couleur qui vous guideront au travers la partition.
Ce sont des chants tantôt français, tantôt anglais (enfance ontarienne oblige...) que vous reconnaîtrez sans doute à leur titre sinon à leur refrain:
Portés à bout de vagues parées de moutons blancs, divers pans de ciel blanc se détachent pour venir s’agglutiner en banquises durcies le long des berges de l’île St-Bernard.
On observe, plus loin, deux petits palmipèdes qui, heureux de se faire bercer au refrain de la houle, brillent devant ma lentille comme autant de joyaux de nature sertis entre les creux des vagues sculptées de rubis.
Nos petits amis de plume sont friands de graines qu'ils cachent dans les écorces d'arbres en prévision des longs mois d'hiver
Par contre, nos plus grands amis à plumes préfèrent s'envoler vers le sud - ce qui leur imposera sûrement des milliers de battements d'ailes... Mais leur retour printanier nous vaudra autant de battements de cœur!
Voici quelques moments de lumière, de quiétude et d'harmonie chez nos chéris du parc de la Frayère à Boucherville, avant que le maquis ne s'endorme sous les premières gelées soporifiques de l'automne.
La vie tranquille, c'est davantage qu'un roman paysan. Chez ces habitants des marais, ce sont de petits moments de lenteur estivale où l'action paresseuse s'étire jusqu'à surprendre l'ennui.
Les changements climatiques ont des répercussions partout dans nos vies, y compris chez les oiseaux -- lesquels sont, avec les abeilles, nos canaris dans la mine.
Après quelques années de fréquentation du parc de la Frayère à Boucherville, je peux constater quelques changements qui me laissent pensif.
Je vous invite à découvrir encore une fois quelques aspects caractéristiques de cet endroit unique, pendant qu’il est encore reconnaissable comme tel et habité par sa faune particulière.
C'est l'histoire (qui, sans doute, se répète) d'un bourlingueur infatigable. Bien que se déplaçant fort lentement, il finit par arriver au domaine de la Frayère. Tous les personnages du milieu se mettent alors à sa recherche dans le but de le trouver et, tout simplement, lui souhaiter la bienvenue.